Laboratoire d'étude
de la santé sexuelle

Sophie Bergeron  Ph.D

Nouvelles

Saviez-vous que le fait de répondre de manière empathique à un événement positif vécu par votre partenaire pourrait être associé à votre bien-être sexuel ?

Selon des études récentes, l’intimité au sein du couple (c.-à-d., proximité émotionnelle) constituerait un facteur de protection pour le bien-être sexuel des couples. Or, certains écrits théoriques suggèrent plutôt que ce serait un certain équilibre entre la proximité émotionnelle et la reconnaissance de l’individualité de chacun des partenaires qui favoriserait le bien-être sexuel. Il existe un contexte qui représenterait bien cet équilibre. Il s’agit du contexte de réponses aux tentatives de capitalisation, c’est-à-dire, les réponses du partenaire amoureux suite au partage d’un évènement positif s’étant déroulé à l’extérieur de la relation de couple. Il existe quatre types de réponses possibles (c.-à-d., réponses actives-constructives, passives-constructives, actives-destructives et passives-destructives). Seule la réponse active-constructive (c.-à-d., montrer de l’enthousiasme, favoriser l’élaboration) est considérée empathique et serait l’opportunité de renforcer l’intimité du couple (proximité émotionnelle) et, en même temps, de montrer acceptation et reconnaissance de l’individualité du partenaire. Il existe des études qui ont trouvé des liens entre les différents types de réponses des partenaires dans un contexte de tentatives de capitalisation et des bienfaits relationnels et individuels, mais aucune n’ayant examiné les associations avec le bien-être sexuel des couples de la population générale.

Le but de cette étude était donc d’examiner les associations entre les réponses auto-rapportées, perçues et observées aux tentatives de capitalisation et le bien-être sexuel (c.-à-d., satisfaction sexuelle, détresse et fonction). Ainsi, 151 couples diversifiés ont pris part à une discussion filmée en laboratoire lors de laquelle chacun était invité à partager un événement positif dont le partenaire n’était pas au courant. Des questionnaires auto-rapportés étaient complétés par chacun quelques jours avant, puis immédiatement après la séance, afin de mesurer leurs niveaux de bien-être sexuel, ainsi que leurs propres réponses et celles de leur partenaire lors de la discussion.

Qu’avons-nous trouvé?

Les résultats ont démontré que des niveaux plus élevés de réponses actives-constructives (enthousiasme / élaboration) auto-rapportés chez une personne et perçus par son partenaire étaient associés à une plus grande satisfaction sexuelle chez celle-ci. En outre, plus une personne percevait des réponses passives-constructives (silencieux, mais intéressé) de la part de son partenaire, moins ce dernier rapportait de satisfaction sexuelle. Plus une personne rapportait avoir émis et perçu des réponses passives-destructives (manque d'intérêt / centré sur soi), plus cette personne rapportait de détresse sexuelle. Enfin, des niveaux plus élevés de réponses actives-destructives observés chez une personne (minimise / nie la nature positive de l'événement) étaient associés à une moins bonne fonction sexuelle chez celle-ci, tandis que, spécifiquement chez les femmes, ces réponses étaient associées à moins de satisfaction sexuelle.

Les résultats appuient la théorie suggérant qu’une vie sexuelle satisfaisante serait maintenue notamment par la capacité d'encourager l'individualité du partenaire, tout en demeurant intimement lié (Schnarch, 2009). De plus, cette étude met en lumière l’importance des interactions positives au quotidien dans le bien-être sexuel des couples. Finalement, il serait important cliniquement de prendre en considération la perception de chacun des membres du couple, ainsi que la perception du thérapeute lui-même, étant donné que chaque perspective (observateur, partenaire qui reçoit un dévoilement, partenaire qui se dévoile) peut être associée à des variables différentes.

Pour plus de détails nous vous invitons à consulter l’article complet:

Bosisio, M., Rosen, N. O., Dubé, J. H., Vaillancourt-Morel, M-P., Daspe, M-È. et Bergeron, S. (2022). Will you be happy for me? Associations between self-reported, perceived, and observed responses to positive events and sexual well-being in cohabiting couples. Journal of Social and Personal Relationships, 39(8), 2454-2477. https://doi.org/10.1177/02654075221080581 

Saviez-vous que votre humeur quotidienne peut influencer votre douleur et votre sexualité?

humeur

Une étude récente menée dans notre laboratoire s’est intéressée à l’humeur quotidienne des couples dont la femme souffre de vestibulodynie provoquée (douleur à l’entrée du vagin pendant les relations sexuelles). Nous voulions savoir si une humeur quotidienne anxieuse ou dépressive chez les deux membres du couple pouvait influencer la perception de la douleur chez la femme et le bien-être sexuel du couple. Pour ce faire, 127 couples dont la femme a reçu un diagnostic de vestibulodynie provoquée ont complété chaque jour des journaux électroniques contenant des questions concernant l’humeur, la douleur perçue pendant les relations sexuelles, ainsi que la fonction et la détresse sexuelle des deux membres du couple.

Qu’avons-nous trouvé?

Les résultats montrent que les jours d'activités sexuelles, lorsque les femmes se sentent plus anxieuses et déprimées, leur douleur lors des relations sexuelles est perçue comme étant plus intense, elles ont une moins bonne fonction sexuelle et elles rapportent se sentir plus en détresse par rapport à leur sexualité. Du côté des partenaires, les jours d'activités sexuelles où ils se sentent plus anxieux ou déprimés, ceux-ci rapportent plus de détresse sexuelle et les femmes aussi.

Bref, trouver des moyens favorisant la réduction des sentiments anxieux et dépressifs au quotidien chez les deux membres du couple pourrait être bénéfique pour la douleur, pour votre sexualité et pour votre couple!

Pour plus de détails nous vous invitons à consulter l’article complet:

Pâquet, M., Rosen, N.O., Mayrand, M. H., Steben, M. Santerre-Baillargeon, M., & Bergeron, S. (2018). Daily anxiety and depressive symptoms in couples coping with vulvodynia: Associations with women's pain, women's sexual function and both partners' sexual distress. Journal of Pain.
doi : 10.1016/j.jpain.2017.12.264

Saviez-vous que l'anxiété pourrait être un des facteurs expliquant que les adolescentes victimes d'agression sexuelle sont plus à risque de développer de la douleur lors des relations sexuelles?

Anxiety Marie FR

Une étude récente menée dans notre laboratoire s’est penchée sur ce qui pourrait expliquer le lien entre l’agression sexuelle durant l’enfance et le développement de douleur lors des relations sexuelles. En effet, le fait d’avoir été victime d’agression sexuelle serait un des facteurs augmentant le risque de développer ce type de douleur chronique, mais nous en savons très peu sur ce qui pourrait expliquer cette association. Dans cette étude, nous voulions savoir si des niveaux plus élevés d’anxiété chez les femmes ayant été victimes d’agression sexuelle pourraient expliquer leur plus grande propension à avoir de la douleur durant les relations sexuelles. Pour répondre à cette question, nous avons recruté 218 adolescentes actives sexuellement qui ont répondu à des questionnaires portant notamment sur l’anxiété, la douleur lors des relations sexuelles et l’historique d’abus sexuel. Ces adolescentes provenaient de 7 écoles secondaires de Montréal et des environs.

Qu’avons-nous trouvé?

Les résultats démontrent que les adolescentes ayant été abusées sexuellement en enfance rapportaient davantage d’anxiété. De plus des niveaux plus élevés d’anxiété augmentaient leur risque de rapporter de la douleur lors des relations sexuelles. Ainsi, les résultats de cette étude suggèrent que l’anxiété pourrait être l’un des mécanismes par lequel l’abus sexuel en enfance mène à un risque plus élevé de développer de la douleur lors des relations sexuelles.

Sur le plan clinique, cette étude soutient l’importance pour les professionnels de la santé d’être conscient qu’un historique d’abus sexuel peut contribuer au développement de cette forme de douleur ayant un impact significatif sur la vie sexuelle en développement des adolescentes. De plus, des interventions ciblant spécifiquement l’anxiété pourraient être une avenue intéressante pour aider ces adolescentes.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter l’article complet:

Santerre-Baillargeon, M., Vézina-Gagnon, P., Daigneault, I., Landry, T., & Bergeron, S. (2017). Anxiety mediates the relation between childhood sexual abuse and genito-pelvic pain in adolescent girls. Journal of Sex & Marital Therapy, 43(8), 774-785. doi: 10.1080/0092623X.2016.1266539

Saviez-vous que l'auto-compassion pourrait être bénéfique pour les couples faisant face à la douleur lors des relations sexuelles?

Une étude récente menée dans notre laboratoire s’est penchée sur le lien entre l’auto-compassion et le bien-être de couples dont la femme souffre de douleur lors des relations sexuelles. L’auto-compassion signifie avoir de la compassion pour soi, c’est-à-dire être bienveillant envers soi-même dans les moments difficiles, comme nous le serions envers un ami. Plusieurs femmes souffrant de douleur lors des relations sexuelles rapportent avoir une image négative d’elle-même dans le contexte de la sexualité. Notre étude visait à répondre à la question suivante : est-ce que l’auto-compassion est associée à l’intensité de la douleur et au bien-être psychologique, sexuel et relationnel des deux membres du couple ?

Afin d’examiner cette question, nous avons recruté 48 femmes ayant un diagnostic de vestibulodynie provoquée et leurs partenaires. La vestibulodynie provoquée est la forme la plus fréquente de douleur lors des relations sexuelles et est caractérisée par la présence de douleur à l’entrée du vagin. Ces couples ont complété des questionnaires évaluant les symptômes anxieux et dépressifs, la détresse sexuelle et la satisfaction relationnelle, et les femmes rapportaient l’intensité de leur douleur lors des relations sexuelles.

Qu’avons-nous trouvé?

Les résultats démontrent que, tant chez les femmes que chez leurs partenaires, des niveaux plus élevés d’auto-compassion étaient associés à moins de symptômes dépressifs et anxieux. De plus, lorsque les partenaires rapportaient plus d’auto-compassion, ils étaient aussi plus satisfaits de leur relation de couple et les deux membres du couple vivaient moins de détresse sexuelle. Cependant, le fait d’avoir davantage de compassion envers soi n’était pas associé à l’intensité de la douleur chez la femme.

Ces résultats suggèrent que l’auto-compassion est un facteur psychologique qui pourrait aider les couples à faire face à la douleur lors des relations sexuelles en diminuant ses conséquences sur leur bien-être psychologique, sexuel et relationnel. Des interventions visant à augmenter la compassion pour soi pourraient augmenter l’efficacité des traitements psychologiques pour les couples aux prises avec ce problème. Néanmoins, de futures études sont nécessaires afin de mieux comprendre le rôle de l’auto-compassion auprès de cette population.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter l’article complet:

Santerre-Baillargeon, M., Rosen, N.O., Steben, M., Pâquet, M., Macabena Perez, R., Bergeron, S. (2018). Does self-compassion benefit couples coping with vulvodynia? Associations with psychological, sexual and relationship adjustment. The Clinical Journal of Pain, 34(7), 629-637. doi: 10.1097/AJP.0000000000000579

Saviez-vous que nos raisons de faire l’amour peuvent prédire la satisfaction sexuelle de notre couple?

Une étude récente de notre laboratoire, effectuée en collaboration avec Katholieke Universiteit (KU) Leuven en Belgique, a étudié nos raisons de faire l’amour, et comment ces motivations peuvent prédire à la fois notre comportement sexuel et le degré d’intimité et de satisfaction sexuelle dans le couple.

Nous avons demandé à des couples hétérosexuels nouvellement mariés de compléter quotidiennement un journal électronique. Pendant 5 semaines, les participants ont répondu à des questions sur leur couple et leur sexualité.

Qu’avons-nous trouvé?

Nous avons constaté qu'en moyenne, lorsque les partenaires faisaient l’amour pour se faire plaisir, leur comportement au lit avait tendance à être davantage génital (c.-à-d., inclure plus de comportements tels que les rapports vaginaux, le sexe oral) et leur satisfaction sexuelle était plus élevée. Ce constat était autant vrai pour les hommes que pour les femmes.

En revanche, les hommes et les femmes se différentiaient plus par rapport à l’intimité. Lorsque l’envie de faire plaisir à leur partenaire comptait parmi les motivations sexuelles rapportés par les hommes, les deux partenaires du couple rapportaient un plus grand sentiment d’intimité dans la relation. Il est possible que dans ces cas, l’attention accrue des hommes pour leur partenaire faisait qu’ils prêtaient davantage d’attention à leurs besoins, et par conséquent, que les deux partenaires se sentaient plus proches l’un de l’autre.

Pour les femmes, c'était un désir de se faire plaisir qui prédisait une plus grande intimité dans le couple. En effet, dans ces couples relativement très satisfaits, il est possible que lorsque les femmes étaient motivées par leur propre plaisir, elles communiquaient plus clairement leurs besoins sexuels, amenant ainsi les deux partenaires à se sentir plus proches l'un de l'autre.

Des études comme celle-ci, qui visent à mieux comprendre les couples dans leur sexualité quotidienne, peuvent nous donner des indices sur comment maintenir notre santé sexuelle tout au long d’une relation amoureuse. Les résultats décrits ici laissent supposer qu’il est important, non seulement de prêter attention à nos propres désirs et besoins sexuels, mais aussi de les exprimer à nos partenaires.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette étude, nous vous invitons à lire l'article complet:

Jodouin, J.-F., Bergeron, S., Desjardins, F., & Janssen, E. (2018). Sexual behavior mediates the relationship between sexual motives and sexual outcomes: A daily diary study. Archives of Sexual Behavior, 1(12), 11.

Saviez-vous que les jours où les relations sexuelles sont difficiles, réduire la variété de notre comportement au lit peut contribuer à l'insatisfaction sexuelle de notre couple?

Une étude récente réalisée par notre laboratoire en collaboration avec Katholieke Universiteit (KU) Leuven en Belgique s'est intéressée à la manière dont les difficultés sexuelles quotidiennes sont liées au comportement d'un couple au lit, et à sa satisfaction sexuelle.

Nous avons travaillé avec des couples hétérosexuels mariés, leur demandant de tenir un journal quotidien pendant 5 semaines sur leur couple et leur sexualité.

Quels ont été les résultats?

Nous avons constaté que les difficultés sexuelles étaient fréquentes, même pour ces couples nouvellement mariés. Pour les femmes, plus de deux-tiers des rapports sexuels étaient au moins quelque peu difficiles. Pour les hommes, près d’un tiers l’étaient. Pour les deux sexes, les difficultés les plus fréquemment rapportées étaient liées au désir et à l'excitation sexuels.

En moyenne, la présence de difficultés sexuelles prédisait l’insatisfaction sexuelle – et ce pour les deux partenaires. Il n’est pas très surprenant que le participant signalant la difficulté soit moins satisfait sexuellement; de plus, il est possible que l’autre partenaire se sente moins désiré, et que cela affecte aussi sa satisfaction sexuelle.

Nous avons également constaté que les jours où les rapports sexuels étaient difficiles, le comportement sexuel des couples avait tendance à être moins varié. Il est possible qu’en présence d’une difficulté sexuelle, l’un ou l’autre des partenaires « fasse le minimum », et que ceci contribue à l’insatisfaction sexuelle du couple.

Des études comme celle-ci, qui cherchent à mieux comprendre les couples dans leur sexualité quotidienne, peuvent nous donner des indices sur la manière dont les couples peuvent maintenir leur santé sexuelle tout au long de leur relation. Les résultats décrits ici laissent supposer que les difficultés d’un des deux partenaires peut affecter la sexualité du couple en entier. Ce constat souligne l'importance d'inclure les deux partenaires dans le traitement des difficultés sexuelles.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette étude, nous vous invitons à lire l'article complet:

Jodouin, J.-F., Bergeron, S., & Janssen, E. (2018). The mediating role of sexual behavior in event-level associations between sexual difficulties and sexual satisfaction in newlywed couples. Journal of Sexual Medicine, 15(10), 9.

Nouvelle Chaire de recherche du Canada sur les relations intimes et le bien-être sexuel

La Chaire de recherche du Canada sur les relations intimes et le bien-être sexuel visera à comprendre (1) ce qui empêche les adolescents et les adultes de nouer des relations intimes et sexuelles satisfaisantes, telles que la victimisation durant l’enfance, et (2) ce qui peut faciliter ces relations, telles que le soutien social, l'intimité et l'attachement. (3) Cette Chaire visera également à développer et évaluer de nouvelles interventions ciblées pour améliorer les relations intimes et sexuelles des individus tout au long de la vie. Dans l’ensemble, Dr Bergeron se concentrera sur les défis de l’inclusion et de la diversité propres aux populations vulnérables, en particulier les minorités sexuelles et de genre, en plus du rôle croissant des technologies émergentes dans nos liens sociaux.

Saviez-vous que les symptômes dépressifs et l’anxiété d’abandon jouent un rôle dans l’intimité des couples dont la femme souffre de douleur génito-pelvienne?

Ce type de douleur chronique chez la femme, dont la forme la plus commune se nomme la Vestibulodynie Provoquée (VP), est associé à une gamme de conséquences psychologiques, sexuelles et relationnelles qui sont parfois plus dommageables que la douleur elle-même. Les études menées auprès de ces couples démontrent les bienfaits de l’intimité (les réponses empathiques des partenaires) sur les plans relationnel et sexuel. Autrement dit, le fait de se sentir entendu(e), validé(e) et soutenu(e) par le partenaire amoureux a été associé à des répercussions positives sur le couple et la sexualité (p. ex., moins de détresse sexuelle et une meilleure satisfaction conjugale).

Nous voulions donc savoir ce qui est associé à la capacité de percevoir et d’émettre des réponses empathiques envers le partenaire amoureux au sein de cette population. Sachant que les femmes souffrant de ce type de douleur rapportent bien souvent une certaine crainte de perdre leur partenaire (attachement insécure) et que les deux membres du couple rapportent généralement davantage de symptômes dépressifs, il nous paraissait primordial d’examiner ces facteurs. Le but de cette étude était donc d’examiner les associations entre les symptômes dépressifs, l’attachement insécure et les réponses empathiques perçues et émises des deux membres du couple. Pour ce faire, 50 couples dont la femme souffre de VP ont pris part à une discussion filmée sur l’impact de la VP dans leur vie et ont complété des questionnaires.

Qu’avons-nous trouvé?

Lorsque les femmes et les partenaires rapportaient davantage de symptômes dépressifs et d’anxiété d’abandon, ils se percevaient mutuellement comme étant moins empathiques. Lorsque les partenaires rapportaient davantage de symptômes dépressifs, les femmes et les partenaires émettaient moins de réponses empathiques.

Autrement dit, les comportements que l’on pourrait classer objectivement comme ayant été empathiques peuvent ne pas être perçus comme tels par chaque membre du couple en raison de symptômes dépressifs et de la crainte de perdre le partenaire. Cibler ces facteurs en thérapie conjugale, ou en être du moins conscient, pourrait augmenter la perception des réponses empathiques du partenaire. En retour, cela pourrait améliorer la vie sexuelle et relationnelle de ces couples aux prises avec ce type de douleur, sachant le rôle important que joue l’intimité pour ces derniers. De plus, les résultats suggèrent que les symptômes dépressifs des partenaires pourraient interférer avec la capacité des deux membres du couple à être empathique l’un envers l’autre. Ainsi, bien que les femmes portent le lourd fardeau de la douleur, les cliniciens ne doivent pas sous-estimer la présence de symptômes dépressifs chez leur partenaire.

Pour plus de détails nous vous invitons à consulter l’article complet:

Bosisio, M., Pâquet, M., Bois, K., Rosen, N.O. et Bergeron, S. (2019). Are depressive symptoms and attachment styles associated with observed and perceived partner responsiveness in couples coping with genito-pelvic pain? Journal of Sex Research, 1-11. doi: 10.1080/00224499.2019.1610691

Obtention d’une subvention IRSC portant sur la santé sexuelle des adolescents

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Sophie Bergeron (Université de Montréal) et Jacinthe Dion (Université du Québec à Chicoutimi), chercheures principales sur le projet, ont obtenu une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), afin de mener une étude longitudinale auprès de 3000 adolescents provenant de deux grandes régions du Québec, soit Montréal et le Saguenay-Lac-St-Jean.

L’étude sur les précurseurs des relations sexuelles et amoureuses des jeunes (PRESAJ) a comme objectif principal de mieux comprendre la sexualité et les fréquentations amoureuses des jeunes et les défis qu’elles comportent. Les résultats nous aiderons à mieux intervenir auprès des jeunes et à les outiller plus adéquatement dans leur développement sexuel et amoureux.

Notre équipe est composée de chercheurs-es et de partenaires provenant de l’Université de Montréal (Sophie Bergeronet Isabelle Daigneault), de l’Université du Québec à Chicoutimi (Jacinthe Dion), de l’Université du Québec à Montréal (Martine HébertMartin BlaisNatacha Godbout), de l’Institut national de santé publique du Québec (Dr Marc Steben), l’Université du  New Brunswick (Lucia O’Sullivan) et de l’Université de Zagreb en Croatie (Aleksandar Stulhofer).

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